A & A 3

14 mai 2006

Elle écrivait.

« Mon Cher Anselme.

Que je suis heureuse d’avoir reçu ta lettre ! Je n’ai pas eu le temps de m’occuper de la surveillance de mon courrier et j’eu craint ne jamais recevoir de réponse. Tom m’a dit de ne pas m’en soucier et le lendemain, je recevais ta réponse. Je suis encore plus rassurée de voir que tu vas bien, et j’espère que t’as nouvelle vie te plaira un peu plus jour après jour. Nous partons ce soir même, pour faire notre première escale à Equelle. Ce n’est pas très loin, mais Tom m’a promit de me montrer quelque secret de la ville. J’en frémis déjà. J’ai décidé de faire une collection durant mon voyage, j’ai fabriqué un Sac a Malice, je pourrait y mettre tout ce que j’aime, et tout garder au chaud. Tom lui veut simplement voir du monde, et m’accompagner. Malgré ce que dit ma mère, je suis certain qu’il veut me protéger.

A ce propos, j’ai quelque chose a t’annoncer, mais elle va peut être te choquer, alors si tu veut, n’en lis pas plus… (Pour l’encre, cela sera fait sans problème)… »

Elle imagina Anselme dévorant la lettre accoudé au bastingage, ses boucles blondes flottants au vent. Elle se doutait qu’il continuerait à lire et s’empressa donc de poursuivre son écriture.

« Voila, le soir de la Mirontonde, Tom et moi nous nous sommes isolé, et tu a refusé de nous suivre. Je t’avait dit que nous avions fait un sort, et je sais a présent de quel sort il s’agit. C’est un Pacte du Secret, et, croit le ou non, ce sort nous a rendu, toi, moi et Tom, immortel. Je n’y ai pas cru au début, mais Tom a insisté pour me le prouver et, c’est vrai, nous ne pouvons pas mourir. Je respire sous l’eau, mes plaies se referment comme par magie et je suis immunisée à toutes les maladies. Et toi de même AU début, j’était effrayé, mais Tom m’as parler de nombreux cas d’immortel qui ont de très bonnes vies, honnête et loyale, et dans tout les cas, le sort peut s’arrêter si je perce le secret du pacte. »

Elle fit une pause pour regarder par sa fenêtre. La nuit tombait sur la mer calme, cela la rassura.

« Fais tout de même attention a toi.

Abigaelle. »

Elle inscrivit le même sigle de renvoi, avec plus de précaution que jamais, et passa la lettre à Tom qui attendait sagement derrière elle. Lui-même passa son doigt lumineux sur la lettre pliée, qui se scella de lumière et partit a travers les cieux, par la fenêtre ouverte.

-Bien, nous pouvons partir a présent, déclara le vieil homme en se levant.

-Oui, pressons nous avant le retour de mère…

-Ne t’inquiète pas, connaissant Mirza, nous serons a mi-chemin quand elle rentrera.

-Le plus tôt sera le mieux, partons. Sur ces mots, elle ouvrit la porte pour découvrir Virgile, assis dans l’escalier. Il tourna la tête alors qu’elle quittait sa chambre suivit du vieux Tom. Il était en larme, et paraissait fatigué. Il sanglota en essayant de baragouiner quelque chose, puis se leva et s’approcha d’Abigaelle. Elle le serra contre elle. L’enfant avait a peine 7 ans.

Il était très beau, très intelligent également, et Tom avait recélé en lui un talent latent pour la Touche, mais Mirza n’était pas au courant.

Abigaelle s’accroupit près de lui et murmura dans le creux de son oreille :

-Mon petit Virgile, ne inquiète pas, je vais revenir, grande et forte, et nous partirons tout les deux cette fois la. Mère ne nous fera plus de mal et ne te fera plus travailler comme ça. Tu apprendras la Touche avec moi et Thomas. Et peut être, tu verra Papa.

-Bo…Bonne chance, murmura t’il a son tour, de sa voix carillonnante.

Il se releva et dévala l’escalier, comme il le faisait quand une des filles le rappelait à l’ordre.

Tom et Abigaelle regardèrent une dernière fois derrière eux, la grande maison en haut de la colline du sud, la tourelle d’où elle regardait la mer…

-Nous longerons la Mer, Tom, n’est ce pas ?

-Nous devrons passer en pleine terre par moment, les Récif de la Grande Mer s’enfonce profondement dans le continent et nous n’aurons parfois pas le choix.

-Bien.Elle soupira et se retourna, embrayant la marche.

Ils marchèrent silencieusement le long de la cote, voyant au loin le soleil se coucher, leurs ombres s’étirant sur la route au fil de leur trajet. Tom attendit cependant qu’il fasse nuit noire pour allumer une petite sphère de lumière au dessus d’eux et déclarer :

-J’ai envie de discuter, pas toi ?

Abigaelle jeta un coup d’œil au vieil homme qui l’avait sorti de ses pensées. Elle connaissait sa région et le décor ne la passionnait pas plus que ça, elle l’avait vu toute son enfance.

Dans la nuit, Tom avait l’air d’un bas-relief usé par le vent, l’eau et le sel, comme on en trouve gravés sur les bornes d’amarrage de bateau de luxe. Son visage long, sa barbe fine et son éternel tignasse lui donnaient l’air d’un animal facétieux, farceur et sage, surtout dans cette nuit faiblement éclairée par la sphère blanche qui planait au dessus d’eux.

-De quoi veut tu parler mon sage ami ? s’amusa t’elle a lui répondre

-De Virgile.

Le sourire d’Abigaelle retomba un instant, puis revint au coin de ses lèvres.

-Je te dois bien ça, tu veut savoir ce qui s’est passé c’est ça ?

-Tu apprendras que les mages sont curieux…

-J’ai tout le temps d’apprendre, répondit t’elle pour s’esquiver

-Toi oui, tu as a peine vingt ans, moi non…je n’ai plus tant de temps que ça…

-Tu arrêtes ce genre de baratin si je te raconte ?

-Je t’écoute…

Abigaelle regarda en l’air. Les étoile se baladait et allait discuter les unes avec les autres, comme a l’accoutumée. Elle estima qu’elle pouvait bien en faire autant.

-Virgile est né il y a sept années a présent, depuis…trois mois environ. Je suis la seule de la famille à mesurer son age, ma mère et ma sœur s’en fichent. Elle ont su a partir de quand elle pourrait en faire un domestique gratuit pour la maison, ça leur suffit bien. Mais Virgile n’as pas sa place ici…Je t’avait dit, quand ils t’on accusé de m’avoir pris ma…et bien, je t’avait dit que moi et Anselme nous nous étions déjà initié depuis un certain temps a ces choses la de la vie. C’est qu’est apparu Virgile dans le problème Déjà, ma mère voyait d’un mauvais œil que je voit tant que ça un courtisan mais j’ai réussi a lui cacher ce point de notre relation. Sauf que…

Elle regarda par terre.

-Tu veut dire que.il se tut quand il vit une fine larme couler sur sa joue. Il s’arrêta, et s’assis par terre. Il la regarda sangloter seule dans l’ombre, il savait qu’il ne faut pas déranger ses instant la, car la couche qui sépare toutes les humeur des hommes est trop fines et peut se briser très facilement. Finalement, elle s’assit aussi. Abigaelle leva la tête vers lui. Elle le regarda entre ses mèches, ses grands yeux brillant au fond de ses orbites rougies par les sanglots.

-Comment…comment je peut les laisser faire ça a mon…mon propre FILS…Elle éclata en sanglot a nouveau. Tom la regardait, il ne savait que faire.

Un petit point de lumière q’approcha alors de la jeune fille en pleurs. Puis un deuxième. Les deux petite lumière bleutée, volants dans les dos d’Abigaelle, se posèrent finalement sur son épaule et s’éteignirent. Sentant quelque chose, Abigaelle tourna la tête vers son épaule ou elle avait vu briller un instant deux infime particule. Sous son regard s’allumèrent deux fées, d’a peine cinq centimètre de haut, assise toute les deux en tailleur sur son épaule. Leurs grands yeux vide de pupilles croisèrent le regard embrumé de la jeune fille. Elle lu dans leurs regards glacé une profonde compassion, comme si ces petits être bleu connaissait chaque recoin de son âme, et d’un regard, savait trouver les mots juste pour la réconforter et lui redonner courage, sans en prononcer un seul. Elle se releva, les deux être s’envolèrent et se posèrent dans sa main qu’elle avait ouverte devant elle. Elle murmura un merci inaudible et les deux être la saluèrent d’une révérence gracieuse connues des êtres volants seuls. Il s’envolerent ensuite pour disparaître dans la nuit.

Abigaelle chercha Tom du regard, sortant de cet instant magiques, elle avait un peu oublié son ami. Celui-ci s’était éloigné et était assis sur un rocher en haut d’une colline. Abigaelle le rejoint et, en s’approchant, vit la petite bourgade de Equelle brillent en bas de la colline. Tom se leva, la pris par la main et, ensemble, ils descendirent.

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